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blog a propos recherche commentaires (9) un motard, sa vie, ses meules. il avait suffit de cette rencontre avec cette guzzi v7 garée dans une fabrique de chaussures pour m’inoculer le virus de la moto. j’avais 7 ou 8 ans. (photo prise sur le net) l’incubation sera longue car légale, il aura fallu attendre d’avoir 14 ans. ainsi c’est le jour de noël 1978, la nuit m’ayant apporté l’âge requis, que je partis dès potron-minet juché, enfin seul, sur le peugeot tsr hérité du frangin. la course sera interrompue quelques kilomètres plus loin par le pare-choc d’une 504 freineuse, la fourche du « rallye » en gardera une allure particulière. il m’accompagnera durant deux années, du collège à l’apprentissage de mécano et sur quelques balades dans mon sud-ouest. le voici ici après quelques modifications visant à l’actualiser. le temps est long à l’adolescence, et les deux ans nécessaires à l’obtention des 16 ans et de la « licence 125′ le furent ô combien. heureusement que j’avais un frère aîné, frédéric, qui profitant de la tranquillité des petites routes lotoises de nos vacances me fît faire mes premiers tours de roues en gros-cube avec sa bmw r75/5, m’accompagnant en passager. j’eus aussi l’immense plaisir à cette époque, et grâce à l’inconscience d’un copain de mon frère de piloter une kawasaki kh400 sur quelques kilomètres, merci gérald, je ne sais pas ce que tu es devenu, mais ma gratitude t’est éternelle. six mois après, 16 ans révolus, la licence en poche en début d’après-midi, que le soir même je prenais possession de ma première vraie moto. si au départ j’avais envisagé, par égard aux finances paternelles d’opter pour une honda 125 s3 chargée de rêve de « challenge », ce sera finalement une 125t2 dont les roues « comstar » auront eu raison de mes scrupules. ce fut l’époque des copains et des bourres où je pourchassais sans relâche les effrontés en suz’ gt et yam’ rdx. chaque fois que je repasse « barrière de toulouse » je me rappelle ces départs au feu de la meute des arpètes quittant le cfa « albert 1er ». la gt partait devant suivie par la rdx et je fermais la marche jusqu’au tunnel de la barrière « st genes » où je passais la gt puis la rdx, qui reprenait l’avantage au passage de la 4, puis la gt nous repassait « barrière de pessac » avant que je ne les redoubles à l’approche du « parc lescure » en passant la 5 à un bon 115 km/h. aujourd’hui on nous mettrait en « garde-à-vue » pour ces crimes… cette histoire durera un an environ jusqu’à que la blanche twin ne me fût volée. après un mois de mobylette bleue, l’assurance ayant casqué, j’eus envie de suivre mes copains sur les chemins, le dakar faisait rêver, et honda sorti la xr125. je pris livraison de la première qui arriva sur bordeaux. la mode était à l’enduro, et je ne sais pas encore comment ais-je fait pour convaincre mes parents de m’acheter ce bras oscillant spécial de chez barigo. des prolongateurs de fourche « à air », des pneus « cross » et même des plaques bleues « initiation », la panoplie de l’enduriste ponctionna mes finances d’apprenti. le palmares fût significatif: deux fois la jambe gauche cassée, l’avant-pied écrabouillé et le coccyx ratatiné, et tout ça… sur la route par deux gamelles en 4 mois. décision sera prise de vendre la xr, un temps remplacée par une mz 125 vite revendue à l’occasion de mon 18ème anniversaire et de l’obtention du permis a3. je rêvais alors de 500xls, mais sous l’impulsion du frangin et de sa 90s qu’il m’avait prêtée l’été précédent toujours dans le lot, ce sera par choix paternel une r75/6. je trouvais ça bien raisonnable, mais elle était magnifique en bleu avec son tête de fourche de 900. et à l’usage, ses prestations n’étaient pas si raisonnables que ça, au grand dam des copains à la mode en 650 kawa. a la mode, ils étaient, mais derrière!!! epoque bénie, où j’alternait entre la 75/6 et la 90/s du frangin afin d’essayer, parfois avec succès, de pourrir quelques 1100xs et autres 900 bol d’or sur la rocade bien à l’abri derrière le tête de fourche. jusqu’à ce que rémo notre concessionnaire ne me confie la nouvelle r80g/s (je viens d’ailleurs de retrouver le propriétaire de cette blanche avec double-disque!!!). frédo m’avait bien tenté en me proposant sa 90s en échange du produit de la vente de ma 75, mais le virus du trail s’était définitivement réactivé. et ce n’est pas la r100ts qu’il achètera par la suite qui avait les moyen de me détourner. ensuite et pendant de longues années, et malgré les revers de fortunes, ma 80g/s bleue, puis blanche, m’accompagnera de bordeaux à lyon, puis sur toulouse, plus tard dans le périgord pour revenir finalement en gironde. elle sera accompagnée de quelques copines qui repartiront parfois, comme cette gpz550 récupérée dans une grange où elle avait été abandonnée en cours de réparation, la remise en route ayant échoué. une simple inversion des deux arbres à cames avait causé l’avarie. une fois au point je l’ai revendue à un bon copain qui avait raccroché et qui l’a remplacée ensuite par un 850tdm en la revendant à un jeune permis qui malheureusement la perdra dans l’incendie de son garage. un copain militaire me confiera aussi pendant trois ans sa 500xt. il voulait qu’elle serve pendant sa période sur djibouti, et me l’a donc laissée assurée. mais qu’en est il du mythe? honnètement une légère déception quand même. s’il est vrai que ce gromono a le « poum-poum » fun, voilà une pétoire qui agace dès cinq kilomètres parcourus. pas de frein, rigidité de tuyau d’arrosage, motricité bof-bof, sont les quelques éléments qui m’ont percutés. a cela il faut bien ajouter des performances vraiment justes. pour lever la roue avant, faut tirer sur le guidon, espère! ceci étant quand ça fait plus de vingt ans que l’on roule avec bonheur sur une 80g/s… comme beaucoup de motards, j’ai eu le fantasme de pouvoir rouler de concert avec mon épouse. ca commencera en trouvant par hasard une adorable honda 125 t2, me permettant de récupérer ce modèle qui me fût volé jadis. hélas, ma moitié bien que grande-dame, ne parvenait pas à poser ses pieds bien à plat, sur la bête. tant pis, je retrouve mes seize ans chaque fois que je la remets en route pour profiter de son inimitable « woouuuuiiiiiiiiiiinnnnngg ». curieusement avec le temps les performances se sont quelque peu amenuisées, l’aérodynamique sans-doute. mes fifilles grandissant, l’idée m’est venue de motoriser ces princesses, un honda 50 mtx restauré par mes soins permettra à mon aînée de faire ses premières armes. faut dire que cet engin était merdique et qu’une fiabilité aléatoire la dégoûtera de ses envies de balade. du côté bmw, la bonne vieille 800, commençant à donner des signes de fatigue, il lui fallait une sœur pour une utilisation plus utilitaire. je suis allé me la chercher dans les yvelines chez un bichonneur de moto comme je n’en ai que peu vu. elle était superbe cette 1150gs, plus propre qu’une neuve et qui sentait le pliz. elle me véhicule depuis dans la plupart de mes déplacements professionnels. pour madame, ne m’avouant pas (encore) vaincu, je lui offris une superbe honda 125 rebel ayant une hauteur de selle mimymathiesque. de bonne volonté, madame tentera deux ou trois sorties mais sans conviction et à un rythme gastéropodien. elle sera revendue et remplacée par une jument (giboulée). n’écoutant que ma détermination de père, je fis l’acquisition du aprilia 50 rs du fils d’un copain. mais ce chenapan avait fait « taper » la meule à tel point qu’elle en avait des performances comparables à celles de la 125t!!! il était prévu de récupérer les pièces d’origines pour la remise en conformité, mais perdues dans un déménagement, je n’en ai pas disposé. là encore une utilisation délicate nuira à la naissance chez mes filles de cette passion motarde dont j’ai tant rêvé. elle fait aujourd’hui le bonheur du fils d’une amie et a été remplacée par un cheval (oliver). décidément l’équitation prime sur la moto chez mes héritières. ne subsistera qu’une adorable suzuki 50ts jadis utilisée pa